Un peu d'histoire et de géographie

Hauteluce

Hauteluce est un petit village français, situé dans le département de la Savoie et la région du Rhônes-Alpes. Ses habitants sont appelés les Hauteluciens et les Hauteluciennes. La commune s'étend sur 62,4 km² et compte 908 habitants depuis le dernier recensement de la population datant de 2005. Avec une densité de 14,6 habitants par km², Hauteluce a connu une nette hausse de 12,7% de sa population en rapport avec 1999 (800).

Entouré par les communes de Beaufort et Crest-Voland, Hauteluce est situé à 17 km au Sud-Ouest d'Albertville, la plus grande ville des environs.
Situé à 1 160 mètre d'altitude, aucun cours d'eau ne traverse le village d'Hauteluce. La commune est proche du parc naturel régional du Massif des Bauges à environ 14 km.
La vallée d' Hauteluce , belle et profonde, s'étend du Sud Ouest au Nord Est jusqu'au pied du Col du Joly, entre les rochers escarpés du Mont Outray (2342 m) au Sud Est et les pentes gazonnées qui descendent au Nord et à l'Est du Col des Saisies (1635 m), du Very (1979 m) et du Joly (2000 m).
La route conduit jusqu'au col du Joly. La vallée se referme en un cirque limité par les aiguilles du Joly (2467 m) au fond, par les cols allant aux Contamines par la vallée du Nant Borrant et à droite par le massif montagneux qui encastre le barrage de la Girotte.

Hauteluce est un ravissant village placé en bonne exposition à l'abri du vent du nord. Il jouit d'un air excellent qui fait dire au Préfet Verneil en 1807 dans sa statistique du département du Mont Blanc : "A Hauteluce, on respire un air vif et pur, le sang est beau et l'espèce forte et robuste".

 

Lieux et monuments

Le monument principal et le plus visible est l' église Saint-Jacques-d'Assyrie, de style baroque .

Elle est datée du XVI Ie siècle avec sa jolie façade décorée en trompe-l'oeil, son gracieux clocher à bulbe haut de 55 m, l'écomusée, le passage couvert, galerie de circulation au-dessous d'une habitation, ses jolies devantures de boutiques en bois…
On y trouve également :

L'Hiver , vous profiterez du domaine de ski des Saisies par liaison directe par télésiège pour les bons skieurs et par navette gratuite pour les autres

La station de sport d'hiver au hameau de Belleville à 5km, ralliant Les Contamines-Montjoie par le Col du Joly . Les pistes sont plus raides qu'aux Saisies

 

Les chemins du baroque

Le Beaufortain est une étape importante des chemins du baroque avec les 5 églises paroissiales du canton.

A l'exception de celle d'Hauteluce, leurs façades sont austères, en total contraste avec la richesse de leur décoration intérieure : polychromie des voûtes et des piliers, dorure des retables, imposantes chaires comme à Beaufort ou à Hauteluce.

Sur les 53 chapelles attestées par les textes, 40 subsistent encore dans le Beaufortain. La plupart ont gardé fresques, mobilier et statuaire.

Les villages et leurs hameaux remarquables

Les villages sont à eux seuls des lieux de mémoire de la vie en Beaufortain, mais témoignent toujours d'une vie locale dense.
Dans le Beaufortain, que ce soit dans les hameaux ou dans les villages, la vie s'organisait autour du four, du bachal (bassin), de l'école et de la chapelle ou de l'église, important lieu de vie sociale. Aujourd'hui, oratoires et chapelles sont disséminés partout sur le territoire, témoins d'une foi ardente dans le passé.

Les hameaux d'Hauteluce méritent un détour :

Belleville à 4 km montre une belle chapelle romane du XIIe siècle dite des Douze Apôtres, avec peintures murales du XVe dans l'abside.
Les Côtes (accès par le Praz) est l'un des hameaux les plus typiques où la balade facile, permet de découvrir l'habitat Saint-Sauveur où vous pouvez aussi admirer la chapelle Le Praz, ce petit lieu-dit à la sortie d'Hauteluce quand on va en direction des Saisies.

Aux Saisies, la chapelle Notre-Dame-de-Haute-Lumière est une des dernières chapelles construites en France. Son architecture légère, sa luminosité, et la finesse de son aménagement intérieur en bois sont à la fois un hymne au silence et au recueillement.

Quelques mots sur l'architecture rurale dans le Beaufortain

Ce qui frappe le visiteur qui découvre le Beaufortain, c'est l'étroite relation entre l'habitat et son environnement. Un habitat dispersé où le chalet est roi. C'est un des charmes indéniables du Beaufortain ! Ici, on a su tirer le meilleur profit de l'exposition et de la pente tout en se protégeant des éléments naturels.

Les matériaux utilisés sont issus des ressources naturelles locales : bois et pierre cohabitent donc très naturellement.

Le chalet traditionnel se compose d'une étable en pierre au rez-de-chaussée avec 2 ou 3 pièces d'habitation, d'un étage en bois appelé ”fenil” qui se retrouve souvent de plein-pied sur l'arrière du bâtiment du fait de la pente et de la grange au-dessus. Chaque chalet est signé et daté. L'année de construction se lit sur la panne faîtière avec les initiales du propriétaire d'alors. Le toit à 2 versants est, quant à lui, dans l'architecture traditionnelle, recouvert de tuiles de bois appelées ”ancelles” disposées sur des planches fixées aux chevrons de la charpente, ou tout simplement maintenues par de grosses pierres pour les chalets les plus anciens. Les toits couverts en chaume sont devenus très rares, même à Queige. N'oublions pas le grenier, petit bâtiment de bois tout proche du chalet principal où l'on conservait les vêtements de fêtes, les documents importants, les graines et la farine. C'est toujours un élément très présent dans le paysage traditionnel beaufortain. Depuis la 1 ère Guerre mondiale, l'utilisation de la tôle ondulée s'est généralisée.

Au travers de vos balades ou visites guidées, vous découvrirez les particularités des habitats sur chaque commune…

 

L'agriculture

http://www.mairie-hauteluce.fr/images/vache.jpg L'agriculture joue un rôle important (élevage de bovins : race Abondance et Tarine) et le lait sert à fabriquer le beaufort , prince des Gruyères dans les fromageries de Beaufort sur Doron, et des Saisies, ainsi que la Tomme de Savoie.

L'exploitation des énergies naturelles

Barrage de la Girotte :

Un drôle de lac Le lac de la Girotte était à l'origine un lac naturel.
Les 630 millions de m3 d'eau étaient retenus par un verrou rocheux à l'extrémité ouest du lac. Celui-ci mesure 1 350 m de long et 530 m de large, il est, avec ses 99,40 m de profondeur, le plus profond des lacs Français.
L'intérêt économique de ce lac apparut au début du siècle, où il fut exploité par les aciéries d'Ugine. Il leur a suffit de percer le verrou naturel, de placer une conduite et de construire à Belleville une usine sur le même placement que celle existant actuellement. Le barrage à voûtes multiples de 24 piles (les plus hautes mesurent 50 m) et d'un développement de 500 m vient surélever de 35 m le verrou rocheux, afin de doubler la capacité du lac. Il mesure 8 m de haut, 6 m d'épaisseur.13 km de galeries ont été nécessaires pour capter l'eau de Tré la Tête, indispensable au remplissage maximum du barrage. Il a l'aspect d'un pont qui se serait couché sur le coté. La crête du barrage est situé à 1 754 m d'altitude. En aval, 7 centrales électriques fonctionnent avec la même eau (Belleville, Hauteluce, Domelin, Villard, Queige, et Venthon).

Les amoureux de balades, à pied ou en raquettes, découvriront les sentiers balisés en forêt ou en alpage qui les mèneront vers d'autres barrages comme le barrage de Roseland, le barrage de Saint-Guérin ou le barrage de la Gittaz

Ces photos ci-dessous représentent respectivements les vues du barrage de Roseland, St Guérin et la Gittaz

 

Les grands aménagements d' EDF en Beaufortain

La Girotte,

Les multiples voûtes du barrage de la Girotte. http://www.sabaudia.org/v2/dossiers/barrages/images/1.jpg

C'est d'abord, à une autre échelle, l'histoire du lac Crozet d'A. Bergès au-dessus de Domène. Celui de la Girotte, à 1 720m d'altitude, est percé, une première fois, à 17 m au-dessous de son niveau par le papetier Aubry en 1903. Entre 1923 et 1931, les aciéries d'Ugine le percent de nouveau à moins 75 m et accroissent sa capacité par une digue. Ce n'est pas suffisant :

elles décident, pour alimenter en tout temps la chaîne des 7 centrales du Doron à l'aval, de construire un vrai barrage qui par la suite recevra un apport d'eau du glacier de Tré-la-tête, arrivant par galerie. Cependant les roches des deux rebords du verrou "suspendu" de l'émissaire du lac n'ayant pas la même solidité, un ouvrage très particulier est conçu :

18 voûtes de 35 m de haut, accolées, face convexe et tronconique côté lac afin que le poids de l'eau concoure à l'ancrage, forment un barrage de 510 m de long. Les travaux débutent vraiment durant l'occupation allemande et le chantier sert d'alibi pour mettre sur pied une compagnie de résistants, sous l'impulsion du commandant Bulle, appelée Compagnie du Lac. Terminé par E D F en 1949, ses 50 millions de m3 d'eau stockés, turbinés à la centrale de Belleville, 541 m plus bas, fournissent avec la centrale du lac lui-même turbinant les eaux de Tré-la-Tête 80 GWh et tout l'ensemble de centrales qui suivent près de 400 GWh . Non loin du Mont-Blanc, dans une zone d'alpage, le lac contribue à la sérénité du paysage.

     

Roselend

La splendide voûte du barrage de Roselend. http://www.sabaudia.org/v2/dossiers/barrages/images/2.jpgOn pouvait alors penser que les potentialités du Beaufortain étaient épuisées,
mais une vaste cuvette naturelle, où cascadaient le modeste torrent de Roselend d'un côté et celui de Treicol à l'opposé, apparaissait facile à barrer.

Encore fallait-il la remplir. Or, à distance relativement réduite, existent entre Sainte-Foy et Bourg-Saint- Maurice quantité d'affluents de l'Isère non utilisés pour Tignes. Il suffit d'inverser leur cours par une galerie pour " les ramener à leur antique déversoir" (Paul Veyret), et dans les années cinquante on commence à disposer d'un bon matériel pour forer.

Il a fallu cependant couler un million de m3 de béton, un record, à 1 550 m d'altitude, pour barrer cette gorge afin de retenir 187 millions de m3 d'eau provenant de 30 captages répartis sur 272 km2, soit 7 fois le bassin naturel, nécessitant 42 km de galeries à une altitude moyenne de 1 700 m, et adjoindre deux ouvrages satellites, La Gittaz et Saint-Guérin, pour stocker encore 26 autres millions de mètres cubes.

L'édification du barrage lui-même s'est heurtée au profil de la gorge, étroite, profonde, aux versants dissymétriques. On a tranché en accolant à une voûte superbe et légère deux barrages-poids latéraux d'inégale longueur. L'ensemble, parfaitement réussi techniquement et architecturalement, qui se déploie sur 804 m, avec une hauteur de 150 m à la voûte, reste très discret, et fait de Roselend  le plus esthétique des barrages de Savoie.

D'autant qu'une harmonie sereine émane du grand lac, 320 ha, aux eaux d'un bleu profond ou clair suivant les lieux, parfois animées de vaguelettes scintillantes, enchâssées entre des alpages où paissent des troupeaux de tarines fauves et des bois sombres de sapins, alors que de hauts et puissants rochers se mirent entre les rives. Tout laisse croire que ce paysage, s'étageant entre 1600 et 2500 m, est là, immuable, depuis des siècles .

 

La Gittaz
http://www.sabaudia.org/v2/dossiers/barrages/images/3.jpg

Bien que le barrage soit établi sur un torrent voisin, celui de la Gitte, et malgré les alpages en fond de vallée, l'aspect est tout autre :
cette voûte-poids, 41 métres à la base, entre deux flancs abrupts, haute de 65 m, fine et étroite, 165 m en crête, inaccessible , qu'on
atteint par un tunnel rustique, est un vrai barrage, bloquant 13 millions de m3 sur 37 ha. Depuis sa mise en service, 1967, il contribue au remplissage de Roselend.

    

   

Saint-Guérin ,

http://www.sabaudia.org/v2/dossiers/barrages/images/4.jpg Avec sa voûte mince de 250 m où l'on circule perché à 70 m, face à un lac de 45 ha entouré de sapins et d'alpages, rappelle lui, Roselend. Les 13 millions de m3 d'eau proviennent, en partie, du captage de l'Ormente en Tarentaise, et au-delà du Col de la Louze, qui domine le site.

Ses eaux, aussi envoyées à Roselend, font que celui-ci reçoit en une année deux fois sa capacité de stockage et que  l'on est amené à turbiner en dehors d'heures de grand besoin. D'où l'idée, pour l'heure restée en carton, de construire un troisième barrage satellite, celui de la Grande- Maison dans la vallée de Naves, afin de servir comme réservoir complémentaire en période de pointe. Pour le temps présent, quand on parle de Roselend, économiquement s'entend, il s'agit des trois barrages.

Après 13 km de galerie, l'eau de Roselend débouche à 1400 m d'altitude en Tarentaise : elle dégringole par une conduite forcée en acier de 2,5 km de long et 3,5 m de diamètre, pesant 8 000 tonnes, installée dans un puits foré presque à la verticale dans les rochers pour déboucher à la "salle des robinets", prélude à celle des turbines, de la centrale de la Bâthie entièrement souterraine, et rejoint ensuite l'Isère toute proche. Cette centrale, qui  assure 1 000 GWh , est très utile lors des moments de pointe.

Le Beaufortain, qui apparaît comme une des plus authentiques régions de la montagne alpine, mais sans prestigieuses stations de ski, bénéficie ainsi, avec ses quatre grands barrages, d'un des plus beaux attraits touristiques des Alpes et nombre de ses communes d'une considérable manne financière.

 

La flore

Dès le retour des beaux jours , la vallée d'Hauteluce se pare d'une palette Savoie 6 011de couleurs aussi variée que les activités qu'elle propose.
Vert profond des alpages tapissés par la flore alpine pour randonner à pied, à cheval ou en VTT et découvrir la vie pastorale .
Blanc nacré du massif du Mont Blanc, Bleu limpide des rivièreset des lacs, à chaque instant vous serez séduit par la beauté d'un milieu naturel qui a su conservé son vrai caractère.